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Clément Beaune, ministre des Transports, s'est couché devant la Commission européenne.
Clément Beaune, ministre des Transports, s'est couché devant la Commission européenne.
Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

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Fret SNCF : et Clément Beaune s'aplatit devant Ursula von der Leyen

Desgouilles sur la table

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L'absurdité européenne n'est pas morte : après l’annulation d’une partie de sa dette en 2019, la filiale privée de la SNCF, Fret SNCF, va devoir céder 30 % de ses activités à ses concurrents. Clément Beaune, ministre des Transports, s'est couché devant la Commission européenne, argumente notre chroniqueur David Desgouilles.

Souvenons-nous : août 1992. Besançon, en son Palais des Congrès. La chaleur est étouffante et malgré ça, l’assemblée présente, dont une partie prend des notes, écoute Philippe Séguin, en campagne contre le Traité de Maastricht. Séguin ironise, il fustige, il tempête. Contre la technocratie bruxelloise et en particulier contre Sir Leon Brittan, le puissant commissaire à la Concurrence. Ce dernier, mandaté par notre Delors national, a fait exploser le nombre de règlements et directives censés installer une concurrence libre et non faussée (déjà !). Et le héraut du « Non » de finir par ce mot délicieux : « Bientôt, ils demanderont qu’on installe des petits parasols sur les tomates catalanes, sous prétexte que, gorgées de soleil, elles bénéficient d’un avantage concurrentiel scandaleux par rapport aux tomates hollandaises ». Trente et un an après, rien n’a changé.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne