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"La petite commune, frontalière de Dunkerque, en est profondément tourmentée. Depuis le drame, traverser Grande-Synthe donne à entendre chez chaque habitant un mélange de colère et de louanges sur les qualités humaines de cet « homme qui ne ferait pas de mal à une mouche »."
"La petite commune, frontalière de Dunkerque, en est profondément tourmentée. Depuis le drame, traverser Grande-Synthe donne à entendre chez chaque habitant un mélange de colère et de louanges sur les qualités humaines de cet « homme qui ne ferait pas de mal à une mouche »."
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"On a mis la merde sous le tapis si longtemps" : à Grande-Synthe, la colère après le lynchage de Philippe

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La ville du Nord est sous le choc depuis que Philippe, 23 ans, a été lynché à mort. Les habitants dénoncent une violence grandissante pendant que la mairie s'échine à préserver ce qu'elle nomme le « vivre ensemble ».

Il aimait jouer à Call of Duty et à FIFA, bien qu’il ne fût pas très branché foot. Il aimait les animes japonais, passer des journées avec son maillot des Lakers et aller à la salle, chez Basic Fit. Il aimait les soirées de début d’été, celles où l’on boit, rit et se sent vivre. Il aimait partir en vacances à Thoiras, dans le Sud, ou en colonie, dans son Nord. Il aimait montrer des vidéos un peu bêtes à ses collègues pendant les pauses clopes. Justement, il aimait son boulot d’éducateur, à la mairie et la maison de quartier. Grande-Synthe, en retour, l’aimait.

Les fleurs en hommage à Philippe.
Les fleurs en hommage à Philippe.

C’est dans cette ville de 20 000 habitants que Philippe, 23 ans, est mort, passé à tabac, le mardi 16 avril. La commune, frontalière de Dunkerque, est sous le choc. Les habitants rencontrés par Marianne expriment un mélange de colère et de louanges sur les qualités humaines de cet « homme qui ne ferait pas de mal à une mouche ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne