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Cette ancienne stalinienne de l’Allemagne de l’Est parle comme Arlette Laguiller quand il s’agit d’économie et comme Éric Ciotti quand il s’agit d’immigration. Bref, c’est ce qu’on appelle une hybridation réussie. Effrayante, mais réussie.
Cette ancienne stalinienne de l’Allemagne de l’Est parle comme Arlette Laguiller quand il s’agit d’économie et comme Éric Ciotti quand il s’agit d’immigration. Bref, c’est ce qu’on appelle une hybridation réussie. Effrayante, mais réussie.
Stefan Boness/Ipon/SIPA

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Jérôme Leroy : "Qui voudra ou pourra être la Sahra Wagenknecht française ?"

Leroy à bloc

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Pour notre chroniqueur et écrivain Jérôme Leroy, il existe une forme de schizophrénie idéologique chez les Français. Effectivement, ces derniers sont à gauche (voire très à gauche) sur les questions économiques et sociales. Pourtant, dans les urnes, le NFP peine à trouver une majorité en suffrages. Sans que les intéressés s’en rendent vraiment compte, un spectre hante la politique française, et il s’appelle Sahra Wagenknecht. Cette femme politique en rupture avec Die Linke, la gauche radicale allemande, connaît des succès électoraux de plus en plus nets.

Ce n’est pas que la chose fasse forcément plaisir, mais il est de plus en plus évident qu’il existe une forme de schizophrénie idéologique chez les Français. Interrogez-les sur l’économie et le social : ils sont de gauche, et même très à gauche.

Le pouvoir d’achat est leur première préoccupation. L’âge de la retraite suit de près ainsi que l’inquiétude écologique, malgré les écologistes eux-mêmes, serait-on tenté de dire, si souvent occupés ces dernières années à des luttes intersectionnelles plutôt qu’à ressusciter les mânes de René Dumont, premier candidat vert il y a un demi-siècle et qui avait annoncé ce qui nous tue aujourd’hui, de l’alimentation trafiquée aux épisodes climatiques toujours plus fréquents, toujours plus extrêmes.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne