Accueil

Politique Gauche
Écologie, éducation, Europe… On a passé le programme de la Nupes à la loupe
En économie, Mélenchon et ses alliés proposent une salutaire rupture. Mais, sur les questions régaliennes et éducatives, de fâcheuses cassures.
ISA HARSIN/SIPA

Article abonné

Écologie, éducation, Europe… On a passé le programme de la Nupes à la loupe

La gauche unie au scanner

Par

Publié le

Je m'abonne pour 1€

Du rouge, du rose et du vert. Pour donner quelle couleur au programme ? Justement, tout dépend du sujet. En économie, Mélenchon et ses alliés proposent une salutaire rupture. Mais, sur les questions régaliennes et éducatives, de fâcheuses cassures.

Écologie

Après la règle d’or budgétaire, la règle verte

« Ne pas prélever davantage sur la nature que ce qu’elle est en état de reconstituer » : la Nupes veut inscrire cette règle verte dans la Constitution de la future VIe République. Historique, ce changement de paradigme conditionnerait toute l’action de l’État. Éclairé par un conseil ad hoc, il déploierait une « planification écologique et démocratique » coordonnée entre niveau ­national et niveau local, jusqu’aux communes. Les objectifs de croissance seraient remplacés par des objectifs de justice sociale, de développement humain et de sobriété.

A LIRE AUSSI : Ensemble, Nupes : quand le ministère de l'Intérieur décide de la lecture des résultats des législatives

Programme irréaliste ? Bifur­cation nécessaire ? Les climatologues du Giec le martèlent : pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C à la fin du siècle, les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent fléchir d’ici à 2030 de 43 % par rapport à 2019. Un tel défi oblige effectivement à changer l’ordre des priorités au bénéfice de l’écologie. La Nupes veut donc contraindre les entreprises, en commençant par celles des secteurs les plus polluants (­énergie, transport, bâtiment, industrie lourde) à comptabiliser leurs émissions directes et indirectes de GES ; puis à les faire certifier par un organisme public. Elle créerait aussi une « Agence pour les relocalisations » afin de relancer les productions indispensables à notre souveraineté nationale et écologique. Son programme, cependant, n’identifie pas filière par filière ces relocalisations. Il ne détaille pas non plus les transitions massives d’emplois, les plans de formation nécessaires à la concrétisation de ce nouveau pacte productif. Enfin, si l’Union populaire, Europe Écologie-Les Verts et le Parti socialiste sont d’accord pour investir massivement dans les énergies renouvelables, seul le PCF voit un avenir au nucléaire, production d’électricité décarbonée…

Éducation

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne