Avec « Et dieu joua aux dés » (PUF), Jean-Clet Martin, lecteur et ami de Deleuze et Derrida, se confronte aux grands problèmes philosophiques à partir des mathématiques et de la géométrie.
Marianne : Pourquoi, en tant que philosophe, vous êtes-vous intéressé aux mathématiques ?
Jean-Clet Martin : Longtemps, les mathématiques ont gardé leur secret. Il y a une difficulté de penser qui les rend énigmatiques malgré leur précision, leur distinction et une clarté revendiquée. Il me semble surtout qu’une obscurité initiale éveille en nous certaines obsessions, certaines hypothèses insistantes. Une dimension problématique. On est bien plus devant un problème à résoudre que devant une évidence initiale.
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