Le maire de cette commune de la Seine-Saint-Denis a choisi de placer son mandat sous le signe d’un « palestinisme » poussé, quitte à s’aligner sur la propagande du Hamas. Pendant ce temps-là, les habitants juifs de la ville s’en vont.
« Les Israéliens ont détruit la Palestine, hein, maman ? », demande un petit garçon à sa mère. « Non, ils n’ont rien détruit du tout, ils n’ont rien détruit du tout ! » répond sèchement sa mère. Dans ce restaurant syrien de Stains, une musulmane voilée, d’origine égyptienne, parle avec son fils âgé d’une petite dizaine d’années. La conversation, alternant entre l’arabe et le français, concerne la guerre entre le Hamas et l’État hébreu. Un dialogue qui résonne avec les préoccupations du maire, Azzédine Taïbi*. Depuis des années, l’édile, ancien membre du Parti communiste, pare sa ville aux couleurs des Palestiniens – et pas n’importe lesquels. En 2020, il a pavoisé la façade de l’hôtel de ville d’une affiche représentant Marwan Barghouti, chef du Tanzim et des brigades al-Aqsa, les branches armées du Fatah, placées sur la liste officielle des organisations terroristes de l’Union européenne. Condamné pour plusieurs meurtres, Barghouti purge une peine de prison en Israël.