Le film « Le Tigre et le Président » brosse du « Père la Victoire » un portrait si noir qu’il a suscité un communiqué de la Société des amis de Georges Clemenceau. Le film n’est pas sans mérites mais c’est en vain qu’on cherche au générique un conseiller historique – et cela se voit.
Clemenceau ne torturait pas les chatons et ne dévorait pas les petits enfants. On en douterait presque après avoir vu le Tigre et le Président, qui brosse du « Père la Victoire » un portrait si noir qu’il a suscité un communiqué de la Société des amis de Georges Clemenceau : pour son président, Guy Wormser, ce film « nuit gravement à l’honneur de Clemenceau, au mépris de toute réalité historique. Il se présente actuellement comme ‘‘inspiré de faits réels’’, ce qui rend impossible à un spectateur non averti de faire le départ entre la vérité et le faux ». Le film n’est pas sans mérites : belle lumière, fin travail d’accessoiriste, de beaux plans dans quelques scènes oniriques, Gamblin et Dussollier qui s’amusent. Mais c’est en vain qu’on cherche au générique un conseiller historique – et cela se voit.