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Pas de RN sur "Quotidien" : "Ils nous agressent depuis des années"… Yann Barthès se défend à l'Assemblée
« Le RN boycotte, discrédite et agresse les équipes de Quotidien depuis des années », a assuré Yann Barthès devant les députés.
BERTRAND GUAY/AFP

Pas de RN sur "Quotidien" : "Ils nous agressent depuis des années"… Yann Barthès se défend à l'Assemblée

Passe d'armes

Par Marianne avec AFP

Publié le

Les responsables de l'émission « Quotidien » de Yann Barthès ont assumé ne pas inviter de membre du RN en plateau, ce mercredi 27 mars devant les députés, en faisant valoir que les règles d'équilibre du temps de parole étaient, malgré cela, « parfaitement respectées ».

Ils assument de ne pas inviter de membre du Rassemblement national (RN) en plateau. Les responsables de l'émission « Quotidien » de Yann Barthès étaient auditionnés à l'Assemblée nationale ce mercredi 27 mars. L'occasion pour eux de faire valoir que les règles d'équilibre du temps de parole étaient, malgré cela, « parfaitement respectées ». Ne pas inviter de responsable RN en plateau est une « décision collective » et c'est « lié à la manière dont les journalistes de la rédaction vivent le traitement que leur inflige le RN », a notamment assuré le producteur Laurent Bon, de la société Bangumi.

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« Le RN boycotte, discrédite et agresse les équipes de "Quotidien" depuis des années », a renchéri l'animateur et producteur de l'émission Yann Barthès. Celui-ci a reproché au parti de Marine Le Pen « d'interdire » l'accès à ses meetings aux journalistes de l'émission et le fait que ces derniers soient victimes selon lui de « violences sur le terrain ». Tous deux étaient auditionnés par la Commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'attribution des fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT). Ils étaient accompagnés de leur journaliste Julien Bellver et de responsables de TF1, groupe auquel appartient TMC, la chaîne qui diffuse « Quotidien ».

Cette audition avait été réclamée par le RN, qui déplore ne pas être invité dans l'émission, demande acceptée par le président de la commission, le député Renaissance Quentin Bataillon. « Je ne vais pas vous dire que je suis ravi d'être là », a lancé en préambule Yann Barthès, sur la défensive et vêtu d'une veste polaire kaki qui tranchait avec les élégants costumes cravates qu'il arbore à l'antenne.

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« Toutes les sensibilités politiques s'expriment dans l'émission » et le « cadre légal » de l'équilibre des temps de parole est « parfaitement respecté », a renchéri Ara Aprikian, numéro deux du groupe TF1. Le temps de parole est contrôlé par l'Arcom, le régulateur, de manière globale, à la fois sur les plateaux et dans les séquences enregistrées. « Ça n'est pas le même niveau de qualité quand on peut s'exprimer en direct », a estimé le député RN du Loiret Thomas Ménagé, en accusant « Quotidien » d'être « la seule émission du PAF qui assume exclure une partie du spectre politique ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne