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"La gouvernance est verrouillée, c’est dictatorial, on ne discute pas", déclare Bernard Bensaïd.
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© Reno Vatain / Voix du Nord / Maxppp

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Doctegestio : Grenoble face à un "prédateur" du secteur de la santé

Peur sur l'hosto

Par Florian Espalieu et Séverine Charon

Publié le

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Un remake de Peppone contre don Camillo. Mais version blouse blanche, avec d’un côté la métropole de Grenoble dans les mains de la gauche et de l’autre, Doctegestio, un gestionnaire de clinique qui va mettre la main sur la plus grosse structure de santé grenobloise après le CHU.

Après soixante-trois ans de vie commune, au début d’octobre, la Mutualité française a lâché les rênes du Groupement hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble, la « Mut ». Depuis, le groupe Doctegestio gère l’activité, et Icade, filiale de la Caisse des dépôts et consignations et partenaire du montage, devait acheter les murs. Mais, dans la capitale des Alpes, l’opération fait grand bruit car la Mut, avec ses 436 lits et ses 1 100 salariés, est le plus important pôle santé de la région derrière le CHU et le second établissement de santé privé non lucratif de France. Après la gestion mutualiste, l’arrivée de Doctegestio inquiète syndicats et autorités locales. La métropole de Grenoble a ainsi usé le 18 janvier de la seule arme à sa disposition : une procédure de préemption des murs du GHM, qui doit donner le temps à la justice de statuer sur la régularité de cette cession.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne