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Nicolas Sarkozy lors de la cérémonie commémorative du 82e anniversaire de l'Appel à la résistance du général Charles de Gaulle du 18 juin 1940, au mémorial du Mont Valérien, à Suresnes, le 18 juin 2022.
Nicolas Sarkozy lors de la cérémonie commémorative du 82e anniversaire de l'Appel à la résistance du général Charles de Gaulle du 18 juin 1940, au mémorial du Mont Valérien, à Suresnes, le 18 juin 2022.
Lemouton / POOL/SIPA

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[Extraits exclusifs] "Le Parrain" : le livre qui dévoile le business de Sarkozy

Sarkoleone

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Dans « le Parrain », une enquête foisonnante qui paraît cette semaine au Seuil, les journalistes Étienne Girard et Laurent Valdiguié nous apprennent notamment quel genre de businessman est devenu Nicolas Sarkozy depuis son départ de l’Élysée. Un homme d’affaires gagné par la fringale et pas toujours très regardant sur le CV de ses partenaires. Extraits.

Dans les films de série Z, il y a ces personnages criblés de balles, pissant le sang, qui se refusent à tomber au sol et qui, quand ils finissent tout de même à terre, continuent d’avancer, mais en rampant, increvables. Il y a de ça chez Nicolas Sarkozy, criblé non pas de balles, mais lesté d’encombrantes affaires judiciaires. Et pourtant, il bouge encore. Et pas qu’un peu ! Mais c’est un autre genre de film qui a inspiré les journalistes Étienne Girard et Laurent Valdiguié (que connaissent bien nos lecteurs) pour leur livre-enquête sur « Sarko après Sarko » paraissant cette semaine aux éditions du Seuil et dont nous publions des extraits. Pour eux, le Sarkozy d’après l’Élysée a tout du Parrain de Francis Ford Coppola, Don Vito Corleone. « Un parrain de la politique comme du business. Un parrain qui tire les ficelles, mais cultive la discrétion. Un parrain avec les juges à ses trousses. »

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C’est là l’originalité de ce livre : ausculter Don Sarko sous toutes les coutures. En général, les journalistes politiques se cantonnent à nous distiller ses analyses et conseils dispensés depuis ses bureaux parisiens de la rue de Miromesnil, à nous raconter ses petites manœuvres en coulisse. Les spécialistes de l’investigation nous content, eux, par le menu, les affaires qui lui valent de réguliers rendez-vous avec la justice. Et personne, enfin, ne s’intéresse vraiment au juteux business qui est « probablement la face actuelle la plus secrète du personnage » écrivent Girard et Valdiguié. Alors que ces trois dimensions sont liées, l’une conditionnant les deux autres. Sarkozy le businessman-conseiller, l’« advisor » qui parle désormais le « globish des multinationales », ne peut exister que s’il a encore de l’entregent politique et si la justice lui laisse les mains libres. Et la justice, espère-t-il, lui laissera demain les mains libres s’il a encore de bonnes relations au sommet de l’État, ce que lui permettent ses puissants « amis » du monde économique.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne