C’est l’un des diamants noirs du Languedoc. Le terroir enfante ici des vins rouges aux fascinants accents sauvages. Adossé aux derniers contreforts du Massif central, le vignoble exhale les saveurs de cette terre pas comme les autres.
À la différence de céréales ou de légumineuses dont la culture demande des sols fertiles, la vigne aime les sols plutôt pauvres. Ses racines plongent spontanément, se frayant un espace jusque dans la roche-mère pour s’y nourrir de sels minéraux et d’oligo-éléments.
Dans l’Hérault, à Faugères, aux portes du parc naturel du Haut-Languedoc, la vigne puise ses racines dans l’aube des temps. Il y a 300 millions d’années, à l’ère primaire, la mer occupait tout l’espace. De nombreux sédiments se sont déposés au fond de cette mer, créant des argiles. À l’ère carbonifère (au Viséen, précisément) ces argiles se sont transformées à leur tour en schistes.
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Le vin de Faugères célèbre cet amour fou entre la vigne et le schiste dans une danse sensuelle qui n’aurait pas déplu à la géniale Colette. Régalons-nous de ses mots lumineux dans Prisons et paradis (J. Ferenczi & fils, 1932) : « La vigne et le vin sont de grands mystères. Seule, dans le règne végétal, la vigne nous rend intelligible ce qu'est la véritable saveur de la terre. Quelle fidélité dans la traduction ! Elle ressent, exprime par la grappe les secrets du sol. »