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Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble.
Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble.
Mourad ALLILI/SIPA

Grenoble : la droite accuse Éric Piolle d'avoir autorisé le burkini à la piscine et porte plainte

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L’ancien maire de la ville et président du groupe d’opposition (divers droite) Alain Carignon a annoncé avoir déposé plainte contre l’édile EELV, l'accusant d'avoir « expressément autorisé l'intrusion dans la piscine de Grenoble de femmes en burkini » le 28 juillet dernier.

Nouvel épisode dans le débat sur le burkini à Grenoble. Le groupe d’opposition (divers droite) du conseil municipal de la ville d’Isère a annoncé avoir déposé plainte contre le maire écologiste de Éric Piolle, rapporte l’AFP, ce vendredi 12 août. « Il appartient à tout organisme public d'assurer la neutralité du service public », s’est justifié Alain Carignon, ancien édile et président du groupe d'opposition « société civile, divers droite, centre ».

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Selon lui, l’élu EELV « contrevient à la décision de la plus haute juridiction administrative française », le Conseil d'État, en ayant « expressément autorisé l'intrusion dans la piscine de Grenoble de femmes en burkini ». Le 28 juillet dernier , à la piscine Jean-Bron, l’entrée de trois femmes dans ces tenues couvrantes avait en effet provoqué de vives réactions parmi les conseillers municipaux d’opposition, mais aussi sur les réseaux sociaux.

« Satisfaire une revendication religieuse »

La question du burkini agite la sphère politico-médiatique depuis que le maire de Grenoble a modifié le règlement intérieur de ses piscines municipales, le 16 mai dernier. Alors que le texte avait été suspendu par le tribunal administratif fin mai, Éric Piolle s’était empressé de saisir le conseil d’État, qui avait néanmoins confirmé, le 21 juin, que « la dérogation très ciblée apportée, pour satisfaire une revendication religieuse, aux règles de droit commun de port de tenues de bain près du corps édictées pour des motifs d'hygiène et de sécurité, est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public et l'égalité de traitement des usagers dans des conditions portant atteinte au principe de neutralité des services publics ».

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De son côté, le maire estime que les entrées autorisées dans les piscines municipales sont conformes à la décision du conseil d'État interdisant les combinaisons féminines destinées aux musulmanes orthodoxes avec jupette, mais pas les combinaisons ajustées au corps. Sollicité par l’AFP, Éric Piolle n’a pas souhaité s’exprimer.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne