Le quotidien danois « Information » a assuré dans ses colonnes jeudi 27 avril avril qu'un navire de la Marine russe spécialisé dans les opérations sous-marines était présent à proximité des lieux des sabotages des gazoducs Nord Stream peu avant les explosions fin septembre.
Près de huit mois après le sabotage des gazoducs Nord Stream, de nouvelles révélations font leur apparition. S'appuyant sur des éléments publiés le jeudi 27 avril, le quotidien danois Information a affirmé la présence d'un navire de la Marine russe spécialisé dans les opérations sous-marines à proximité des installations gazières peu avant les explosions fin septembre.
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L'armée danoise a déclaré au journal qu'elle disposait de 26 photographies du navire SS-750, qui inclut un sous-marin de poche, prises en mer Baltique quatre jours avant les explosions du 26 septembre. Sollicitée par l'AFP, l'armée danoise n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat. « L'armée danoise a confirmé que 26 images du navire russe avaient été prises à partir d'un patrouilleur danois dans la zone située à l'est de Bornholm le 22 septembre 2022 », a écrit Information ce jeudi 27 avril.
Mystère toujours pas élucidé
L'hypothèse avancée par le titre de presse danois demeure toutefois sujette à caution. Car sept mois après les spectaculaires sabotages de ces gazoducs stratégiques reliant la Russie à l'Allemagne, la responsabilité de l'attaque sous-marine reste un mystère malgré des enquêtes criminelles dans les pays voisins (Allemagne, Suède et Danemark). Le New York Times avait lui affirmé début mars, sur la base d'informations consultées par le renseignement américain, qu'un « groupe pro-ukrainien » serait à l'origine du sabotage, mais sans implication du président ukrainien Volodymyr Zelensky .
L'Allemagne avait annoncé au même moment enquêter sur un bateau suspecté d'avoir acheminé les explosifs sur le site, sans pouvoir encore tirer de conclusions sur l'identité des auteurs. Seule certitude, ce sabotage est lié à l'invasion de l'Ukraine par la Russie mais « c'est une affaire complexe », a expliqué début avril un procureur suédois qui participe à l'enquête. « Notre principale hypothèse est qu'un État est derrière » ce sabotage, avait indiqué le parquet.
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Sondé par Information, l'analyste Jacob Kaarsbo, ancien membre du renseignement militaire danois, a toutefois estimé la piste de la présence d'un SS-750 dans le secteur particulièrement intéressante, « car nous savons qu'il a la capacité de mener une telle opération ».
