L’actuelle ministre britannique des affaires étrangères et favorite à la succession de Boris Johnson à la tête du parti conservateur se présente comme la plus radicale des candidats. Elle se met dans les pas de l’ancienne dame de fer, idole de toujours des 160 000 adhérents et électeurs tories.
Aux yeux de Westminster, la course au remplacement de Boris Johnson à la tête du parti conservateur et du Royaume-Uni est déjà jouée depuis longtemps. Dès la fin juillet, quatre des candidats initiaux à la succession du Premier ministre se sont ralliés à la ministre des affaires étrangères Liz Truss, opposée à l’ancien responsable des finances Rishi Sunak .
Parmi eux, l’ancien ministre de la santé Sajid Javid, qui avait enclenché le processus de renversement de Boris Johnson en démissionnant de concert avec Rishi Sunak. Il avait jugé que « Liz Truss est la mieux placée » pour gagner la prochaine élection en « renouvelant notre gouvernement avec un programme osé ». À l’inverse, il avait dénoncé la stratégie de son allié d’hier, sans le citer explicitement : « Certains disent que les réductions d’impôts ne peuvent venir qu’une fois la croissance présente. Je pense exactement le contraire : les réductions d’impôts sont un prérequis à la croissance. » La majorité des 160 000 adhérents du parti conservateur chargés de départager les deux derniers candidats en lice semble penser comme lui : le plus récent sondage publié mi-août par l’institut YouGov a accordé une avance considérable de 22 points à Liz Truss.
