Déjà fragilisée par des polémiques sur la scolarisation de ses enfants dans le privé, la ministre de l’Éducation nationale doit surtout assurer le service après-vente des promesses de son prédécesseur Gabriel Attal, notamment sur les groupes de niveau. Mission impossible ?
Avec les propos très maladroits qu’elle a tenus fin janvier sur les « paquets d’heures non remplacées » dans une école publique parisienne, Amélie Oudéa-Castéra, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale , a fait un début en fanfare. Difficile d’asseoir son autorité à ce poste, tant les syndicats d’enseignants sont désormais remontés comme des coucous dès qu’elle s’exprime. Ses appuis dans la majorité se font discrets chez des députés échaudés par le feuilleton médiatique portant sur le parcours de ses enfants au collège privé Stanislas . Jusqu’à l’Élysée – qui la soutient toujours officiellement –, où une conseillère lâche du bout des lèvres que « ça risque d’être compliqué pour elle » même si, tente-t-elle de se rassurer, « les médias suroccupés par la crise agricole ont déjà commencé à l’oublier ». L’exécutif compte aussi sur la nomination de secrétaires d’État pour l’épauler. Ces derniers jours, la ministre a cherché à se faire discrète, évitant les journalistes lors de ses déplacements.