Que les studios de Hollywood se rassurent : on leur laisse les batailles intergalactiques, les tsunamis grand format et les joutes de superhéros. Nous, notre truc, c’est le long plan fixe sur la tasse de thé pendant que Géraldine et Luc se disent que, quand même, c’est compliqué la vie.
La France a inventé deux fois le cinéma. Une première fois avec les frères Lumière. Une seconde fois lorsqu’elle s’est mis en tête de montrer au monde que tout pouvait être objet à film. Plus besoin d’héroïsme démesuré, de sagas historiques ou d’effets spéciaux. Désormais, la vie, elle seule, même la plus banale, dans ses moindres replis, méritait d’être portée à l’écran. L’antihéros plutôt que le héros. Au revoir Méliès, bonjour Godard.