Le ministre de l'économie dramatise l'angoisse que suscite l'inflation pour justifier la réduction de certaines dépenses sociales. En réalité, la France est piégée par la hausse des taux de la BCE et la structure de sa dette.
Le mercredi 27 septembre, le ministre de l’Économie Bruno le Maire a présenté longuement, avec le ministre du budget Thomas Cazenave, le projet de loi de finances 2024 (PLF 2024) et celui de Programmation des finances publiques 2023-2027 (LPFP, un texte non contraignant mais réclamé par Bruxelles). Sur ses deux projets de loi, l’exécutif faute de consensus politique — une partie de la droite pathétiquement veut mettre « l’État au pain sec », la gauche refuse de nouvelles coupes dans les dépenses sociales —, est prêt à passer en force : en imposant de nouveaux 49.3 aux députés (Elisabeth Borne ayant déjà déclenché l'article pour le second dans la nuit de mercredi à ce jeudi 28 septembre).