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Des enfants dans le camp de réfugiés palestiniens d'Al-Wehdat, en Jordanie, après l'attaque de l'armée jordanienne lors de l'épisode connu sous le nom de "Septembre noir", en 1970.
Des enfants dans le camp de réfugiés palestiniens d'Al-Wehdat, en Jordanie, après l'attaque de l'armée jordanienne lors de l'épisode connu sous le nom de "Septembre noir", en 1970.
AFP

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De la Jordanie à l'Iran en passant par le Liban : les Palestiniens, remords et alibi du monde musulman

Instrumentalisation et abandon

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Du massacre de septembre 1970 en Jordanie par les troupes du roi Hussein au refus du Liban d’intégrer les réfugiés et à l’instrumentalisation du drame par Téhéran, la solidarité des « pays frères » est une fiction.

Amman, 25 octobre. La reine Rania de Jordanie, d’origine palestinienne comme 60 % de la population de son pays, accorde un entretien à Christiane Amanpour, de la chaîne américaine CNN. Après avoir remis en cause, malgré les faits, la véracité des massacres perpétrés par le Hamas , la reine souligne l’ampleur de la solidarité avec la population de Gaza, qui subit la riposte israélienne. Mais elle bégaie quand la journaliste l’interroge sur le refus du roi Abdallah II d’accueillir des réfugiés. Forcément, le souverain hachémite et son épouse sont gênés aux entournures. En effet, le père d’Abdallah II a écrit une page sanglante de l’histoire palestinienne. En septembre 1970, le roi Hussein lance 50 000 hommes contre les camps de ceux qu’on appelait alors les « fedayin », accusés de constituer un État dans l’État et de vouloir renverser la monarchie. Bilan : 3 000 morts.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne