Services de l’aide social à l’enfance saturés, justice dépassée, fraudes… La prise en charge de ceux que l’on appelle les mineurs non accompagnés pose bien des défis à la France. Et leur nombre ne cesse d’augmenter.
Il est arrivé sur le territoire français à l’été 2021, à l’âge de 15 ans, « pour travailler » expliquera-t-il. Tunisien considéré comme mineur isolé en France, Majdi A. se fait remarquer par la justice du fait d’une activité professionnelle particulière : il s’intègre par le trafic de stupéfiant dans le sud de la France. Les juges pour enfant le sanctionnent, il écope de « mesures éducatives ».
Ses problèmes ne s’arrêtent pas là. Majdi a la fâcheuse tendance à rechercher des armes sur internet, à détenir de la lecture djihadiste, et tient des propos violents dans le foyer niçois où il est hébergé. Il se considère comme « moudjahidine » c’est-à-dire un guerrier musulman, et devant la psychologue éducatrice, menace de « mettre une ceinture d’explosifs », de la tuer : « ta tête va partir d’un côté et ton corps de l’autre ! »