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La présidente de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen.
La présidente de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen.
Nicolas Landemard / Le Pictorium/MAXPPP

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Union européenne : "Il y a de grosses lacunes dans la régulation du lobbying à Bruxelles"

Entretien

Propos recueillis par

Publié le

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Jean Comte, journaliste à Bruxelles pour le média Contexte, spécialiste des affaires européennes, publie « Au cœur du lobbying européen », une analyse pointue de l’intervention des représentants d’intérêts dans la machinerie bruxelloise.

Marianne : Bruxelles, siège de la plupart des institutions européennes, a une réputation de paradis du lobbying. Pourquoi ?

Jean Comte : C’est plus qu’une réputation, Bruxelles est un eldorado pour les lobbies. Ils y sont très présents : plus de 12 000 entités sont inscrites au registre de transparence. On peut distinguer quatre grands types de lobbies. Les entreprises, comme Atos, Dassault ou Tesla, qui ont des représentations à Bruxelles. Les fédérations, qui représentent plusieurs entreprises d’un secteur ou d’un pays : par exemple la Fédération bancaire française, ou BusinessEurope qui est un peu le Medef européen. Les consultants, c’est-à-dire des cabinets qui ont une expertise en lobbying et vendent leurs services. Et les ONG, qui font elles aussi un travail de lobbying, c’est-à-dire d’influence sur le calendrier et le contenu des textes. Il faut dire que la Commission européenne a construit un système qui s’appuie de manière systématique sur les lobbies, pour obtenir une expertise dans les différents domaines qu’elle couvre.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne