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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Abd Rabbo Ammar/POOL/SIPA

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Autoroutes : Bruno Le Maire visé par une enquête préliminaire pour faux en écriture publique

Info Marianne

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Une enquête préliminaire pour faux en écriture publique est en cours au parquet de Paris, visant le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et la secrétaire générale du gouvernement, Claire Landais. Ils ont affirmé, peut-être à tort, ne disposer d’aucun document préparatoire à la prolongation en 2015 des contrats passés par l’État avec les sociétés autoroutières et validée par… un certain Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie.

Sans nuage depuis sa nomination à Bercy en mai 2017, Bruno Le Maire peut craindre de voir son horizon politique obscurci. Pilier de la macronie et présidentiable en puissance, l’indéboulonnable ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique est en effet dans le viseur de la justice qui a, selon nos informations, ouvert une enquête préliminaire pour présomption de faux en écriture publique. Un crime passible de quinze ans de prison et 225 000 euros d’amende, dont est également soupçonnée la Secrétaire générale du gouvernement, Claire Landais. Rien que ça !

Au cœur des investigations : des courriers rédigés en leur nom dans un dossier explosif aux yeux des contribuables français, à savoir la gestion des autoroutes. Depuis la privatisation (2006), les concessions accordées aux autoroutiers ne cessent de susciter des questions quant à l'équilibre des contreparties consenties par l’État. Un dossier où l’opacité des décisions politiques le dispute aux milliards de cadeaux encaissés par les émirs du bitume. Les cadeaux : 31,5 milliards d’euros de surprofits empochés par les autoroutiers grâce à la privatisation actée en 2006 . Quant à l’opacité, elle irrigue notamment les négociations préalables à la prolongation des contrats passés par l’État avec les sociétés autoroutières, le Plan de relance autoroutier (PRA), signé en 2015 par Emmanuel Macron et Ségolène Royal, alors respectivement ministres de l'Économie et de l’Écologie, et négocié par leurs directeurs de cabinet, Alexis Kohler et Élisabeth Borne.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne