Les Jeux olympiques de Paris « devraient coûter » entre trois et cinq milliards d'euros d'argent public, a estimé ce mardi 26 mars le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur France Inter.
Entre 3 et 5 milliards d'euros d'argent public. C'est le coût estimé des Jeux olympiques (JO) de Paris annoncé par le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, ce mardi 26 mars. « On ne connaît pas encore le coût des JO », a-t-il d'abord déclaré au micro de la matinale de France inter, « la Cour des comptes va l'auditer après les JO ».
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À la question d'une auditrice sur l'impact des JO 2024 sur la dette, Pierre Moscovici a cependant répondu qu'il serait « modéré ». « Ces Jeux devraient coûter entre 3, 4, 5 milliards, nous verrons bien mais ce n'est pas cela qui va avoir un impact absolument massif » sur la dette. Jusqu'à présent, le président de la Cour des comptes évoquait le chiffre de 3 milliards d'euros d'argent public pour les JO 2 024. En 2023, les documents budgétaires faisaient état d'investissements publics de 2,44 milliards d'euros – dont 1,3 milliard pour l'État ou encore 260 millions pour la ville de Paris.
Mais, au total, la facture publique n'est pas possible à faire car tous les coûts ne sont pas connus. Se sont ajoutées récemment par exemple les primes de 1 900 euros données aux policiers, qui pourraient grever la facture publique de 500 millions d'euros. Actuellement, la facture provisoire des JO – argent public et privé mêlé – est d'environ 9 milliards d'euros.
Le comité d'organisation des JO (Cojo) a un budget de 4,4 milliards d'euros composé à 96 % d'argent privé, auquel s'ajoute le budget de la Solideo, chargée de construire les ouvrages pérennes, soit environ 4,4 milliards d'euros également, dont 1,7 milliard d'argent public.
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Signe que les temps sont durs pour boucler le budget à quatre mois pile des JO, le Cojo a récemment sollicité la région Île-de-France pour lui demander si elle pouvait prendre en charge financièrement les déplacements de 200 000 personnes accréditées (athlètes, officiels, journalistes…), soit un budget d'un peu moins de 10 millions d'euros. Le Cojo peut « optimiser au maximum » ses recettes, ayant « encore des sponsors à aller travailler » et « des places à vendre », a ainsi estimé Valérie Pécresse, interrogée à ce sujet par l'Agence France-Presse ce mardi.
