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Les nouvelles élites éducatives se concentrent dans les mégapoles, ici, les starters de la Station F, à Paris, en mars 2020.
Les nouvelles élites éducatives se concentrent dans les mégapoles, ici, les starters de la Station F, à Paris, en mars 2020.
© Vincent Isore / IP3 / MAXPPP

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Les surdiplômés, une nouvelle élite : les têtes de classes ont-elles la grosse tête ?

Méritocratie ?

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Ils ont un niveau bac + 5 ou plus, sortent de l’université ou de grandes écoles. Mis à des postes peu gratifiants, ils peuvent montrer une certaine condescendance.

« Depuis au moins dix ans, l’ascenseur social est en panne, la société se fracture, une lutte des classes menace de réapparaître » écrivait Jacques Chirac en 1995, lors de la campagne présidentielle. Plus d’un quart de siècle plus tard, le problème reste entier. Les universités sont chaque année un peu plus remplies, les écoles privées de l’enseignement supérieur se multiplient. Une situation soutenue par les différents gouvernements. Ainsi, alors président de la République, François Hollande n’avait pas caché son objectif : amener « 60 % d’une classe d’âge dans l’enseignement supérieur ».

Mais à quel prix ? Aux amphis bondés s’ajoutent les diplômes dévalués et un marché du travail saturé. « L’université est progressivement devenue une voie de garage, les enfants des catégories supérieures privilégiant les écoles qui établissent une sélection à l’entrée » souligne l’essayiste Jean-Laurent Cassely, auteur, avec Monique Dagnaud, du livre Génération surdiplômée : les 20 % qui transforment la France (Odile Jacob, 2021).

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne