En souffrance depuis la crise énergétique, le célèbre verrier Duralex pourrait être placé en redressement judiciaire, le 24 avril, par le tribunal de commerce d’Orléans. En cause : le coût de l’énergie.
À La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), en banlieue d'Orléans, l’inquiétude est vive depuis l’annonce de la demande d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire par l’entreprise Duralex. Pour les 230 salariés, comme pour l’ensemble du territoire que ce joyau du made in France fait rayonner par-delà les frontières.
Pourtant, le verrier fondé en 1945, inventeur du verre trempé et de gobelets numérotés prisés par des générations d’écoliers à la cantine, a survécu à bien des tempêtes. Y compris à la crise du Covid-19, dont il s’était relevé avec 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023 contre 23 millions en 2022. L’embellie aura été de courte durée. Le coup fatal ? L’explosion des prix de l’énergie et du gaz, liée à la guerre en Ukraine. L’usine aura eu beau mettre son four en veille et placer ses employés en chômage partiel pour abaisser ses factures, cela n'a pas suffi, malgré les 15 millions d’euros d’aide accordée par l’État.