Au départ très hostile à toute participation à un gouvernement, la droite emmenée par Laurent Wauquiez a fini par mettre de l’eau dans son vin, en s'affichant favorable à la potentielle nomination de Xavier Bertrand à Matignon et désormais à celle de Michel Barnier.
C’était il y a huit jours, une éternité. Le 28 août, Emmanuel Macron recevait dans le salon vert de l’Élysée Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau et Annie Genevard. Une deuxième entrevue en moins d’une semaine, au cours de laquelle les trois représentants des Républicains (LR) répétaient, un brin agacés, leur refus de se joindre à une coalition gouvernementale. Selon l’un des participants, le président leur glissait alors, sur un ton provocateur, qu’il lui faudrait nommer un Premier ministre de gauche. Une semaine plus tard, tout a changé. L’option Bernard Cazeneuve a été balayée et c’est Michel Barnier, un homme issu des Républicains, candidat malheureux à la primaire de la droite en 2021, qui débarque ce 5 septembre à Matignon.
Dans la matinée, alors que le nom du septuagénaire commençait à circuler, certains cadres du parti ne cachaient plus leur enthousiasme. « Sa nomination comme Premier ministre serait une très bonne nouvelle pour notre pays », se réjouissait ainsi Daniel Fasquelle, trésorier des LR. « C’est une bonne option pour la droite car c’est un homme d’État », rejoint dans l'après-midi auprès de Marianne Vincent Jeanbrun, maire LR de L’Haÿ-les-Roses, élu député en juillet. Bien loin des pudeurs du camp Wauquiez quelques jours plus tôt.