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Yaïr Lapid tire à boulets rouge contre Benyamin Netanyahou.
Yaïr Lapid tire à boulets rouge contre Benyamin Netanyahou.
AFP

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Attaque du Hamas: ces indices qui montrent que Benyamin Netanyahou n'a rien voulu voir

Heure des comptes

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Au moment le plus tragique de l'histoire d'Israël depuis sa fondation en 1948, l’unité du pays est mise à rude épreuve par les mensonges du Premier ministre et les accusations du chef de l’opposition, Yaïr Lapid, contre un Benyamin Netanyahou qui aurait négligé les avertissements des services de sécurité.

Tous les indices concordent : le Premier ministre israélien porte une lourde part de responsabilité dans la gigantesque faille sécuritaire qui a permis aux commandos de la mort du Hamas de semer la terreur en territoire israélien. Marianne l’écrivait déjà le 23 octobre : « Un jour, le peuple d’Israël jugera l’usurpateur qui a trahi sa fonction et sa patrie en restant sourd aux avertissements des grognards de l’armée et aux messages des maîtres-espions affolés mais congédiés ». Lors de la première conférence de presse tenue le 28 octobre par Benyamin Netanyahou et son cabinet de guerre – le ministre de la Défense Yoav Gallant et le général Benny Gantz, ex-chef d’état-major – les journalistes israéliens ont porté l’estocade. Ils ont demandé au Premier ministre s’il comptait rendre des comptes bientôt. Netanyahou a reconnu « une énorme faille ». Mais il s’est rétracté dans la nuit en tweetant : « Contrairement aux mensonges qui circulent, en aucune circonstance et à aucun moment, le Premier ministre n’a été averti des intentions de guerre du Hamas ». Il poursuit en chargeant les services de renseignements : « Tous les responsables de la sécurité, chefs des renseignements de l’armée et chef du Shin Bet [le renseignement intérieur], ont estimé que le Hamas ne comptait pas attaquer et était intéressé par un arrangement. »

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne