La nomination du nouveau président de l'Autorité de régulation des transports (ART), Marc Papinutti, risquait de tourner à la mascarade. Comme le révèle « Marianne », l'intéressé, qui n’est autre que l'ex-directeur de cabinet d’Élisabeth Borne au ministère des Transports, aurait en effet dû se déporter dans 4 dossiers sur 5, selon une analyse de l’ART elle-même ! Une situation intenable… Papinutti a d'ailleurs finalement renoncé au poste.
« Voilà une nomination qui ressemble fort à une reprise en main », dénonçait ces derniers jours un acteur central du monde des transports sous couvert d'anonymat. Encore fallait-il que les parlementaires avalisent le choix d’Emmanuel Macron de nommer Marc Papinutti à la tête de l’Autorité de régulation des transports (ART). Ce mercredi 1er mars, les membres de la Commission du développement durable du Sénat auraient dû se prononcer sur ce choix du Château. Cela aurait ensuite été au tour de leurs homologues de l'Assemblée nationale, la semaine suivante, de juger de la pertinence de cette nomination pour le moins problématique. Mais l'intéressé a finalement rénoncé. « Ce midi, Monsieur Papinutti m’a indiqué qu’il renonçait à présenter sa candidature», annonce à Marianne le président par intérim de l'ART Philippe Richert, confirmant une information de Contexte.
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Patron de la puissante Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités (DGITM) de 2019 à 2022, avant d’être nommé directeur de cabinet du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu , Marc Papinutti a surtout officié en tant que directeur de cabinet d’Élisabeth Borne quand celle-ci dirigeait le ministère des Transports de 2017 à 2019. C’est d’ailleurs sur proposition de la Première ministre qu’a été entreprise la nomination de Marc Papinutti, le haut fonctionnaire n’étant lui-même pas candidat, selon nos informations.