En France, le nombre d'arrêts maladie délivrés ne cesse de croître. Pour le gouvernement, il s'agit d'un trou dans le budget de la Sécurité sociale, que les contrôles de l'Assurance Maladie devraient pallier. Mais selon les médecins généralistes, ces arrêts sont nécessaires au vu du développement, chez les patients, de syndromes dépressifs consécutifs à la crise sanitaire.
Le gouvernement regarde de plus près la facture, à la recherche d'économies. La nouvelle cible ? Les arrêts maladie. En France, leur nombre a augmenté de 7,9 % en un an, et de 30 % en 10 ans, selon les chiffres rapportés par le nouveau ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. « Cette hausse n’est pas soutenable » au regard du budget de la Sécurité sociale, dixit l’ex-directeur général de l’Agence régionale de santé Île-de-France, interrogé par LCI ce dimanche 27 août. Une recrudescence confirmée par l’Assurance maladie, dans un rapport intitulé « Charges et produits » et publié fin juin. D’après cette étude, les dépenses d’indemnités journalières (IJ), hors Covid-19, ont bondi de 8,2 % en 2022 pour atteindre 13,5 milliards d’euros (hors maternité) ; une hausse « au-dessus de la dynamique » d’avant la pandémie. En réponse, le ministre a appelé à « plus de contrôles », sollicitant également la « responsabilité collective ».
