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La personnalité de Pedro Sanchez a focalisé toutes les critiques de la droite et de la presse conservatrice.
La personnalité de Pedro Sanchez a focalisé toutes les critiques de la droite et de la presse conservatrice.
UPI/Newscom/SIPA

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Déroute de Pedro Sanchez : "Beaucoup de gens en Espagne ne se sont pas reconnus dans les lois sociétales"

Entretien

Propos recueillis par

Publié le

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En Espagne, le parti socialiste du chef du gouvernement, Pedro Sánchez, vient de subir une très lourde défaite lors des élections municipales et régionales, ce 28 mai. Pour tenter de sauver la mise, il a convoqué des élections législatives anticipées le 23 juillet. Fernando Vallespin, professeur de sciences politiques à l’Université autonome de Madrid, revient sur les conséquences de cette déroute électorale.

Marianne : Comment expliquer cette hécatombe de la gauche aux élections régionales partielles et municipales alors que le gouvernement affiche un bilan social et économique favorable ?

Fernando Vallespin : Le gouvernement de Pedro Sanchez peut se vanter d’avoir été celui qui a fait voter le plus de lois sociales dans un contexte économique particulièrement difficile marqué par la pandémie et la guerre en Ukraine . L’exécutif de gauche est parvenu à faire baisser le chômage, à augmenter les cotisations pour les plus riches, à élever le salaire minimum interprofessionnel et les retraites, à maîtriser l’inflation et à baisser le prix de l’électricité … Ce sont des mesures, à part l’énergie, qui ont surtout bénéficié aux classes populaires. Or, cela ne touche réellement qu’une faible partie de la population. Les classes moyennes, les indépendants et les entrepreneurs ont été très peu concernés par ces réformes. Beaucoup de mesures annoncées en grande pompe comme celle de réduire la TVA sur les produits de première nécessité ont même été perçues comme populistes, car cela n’a pas changé grand-chose au panier de la ménagère.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne