Alors que Vladimir Poutine souhaite produire des consoles russes afin de contourner les sanctions internationales et mieux contrôler les activités des utilisateurs, le chercheur Pierre-William Fregonese revient pour « Marianne » sur l'histoire du jeu vidéo comme arme de propagande.
Sony, Microsoft et Nintendo doivent-ils craindre un nouveau concurrent ? Tandis que les Russes sont privés des principales consoles de jeux internationales – interdites à la vente dans leur pays – depuis le début de la guerre en Ukraine, Moscou entend désormais proposer sa propre gamme de produits avec une première feuille de route d’ici juin 2024, peut-on lire sur le site officiel du Kremlin.
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Le marché vidéoludique du pays pèse près de 3,4 milliards de dollars, à quoi s'ajoutent les 69 % d'utilisateurs ayant opté pour un jeu piraté en 2022. De quoi pousser Vladimir Poutine à se saisir du sujet pour mieux contourner les sanctions internationales tout en contrôlant davantage les joueurs. Une stratégie loin d'être nouvelle, mais dont l'efficacité reste à prouver, juge Pierre-William Fregonese , docteur en sciences politiques et spécialiste de la pop culture à l'université des Arts de Kyoto, au Japon.