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"L'Arnacoeur", "En attendant Bojangles"… : les 5 meilleurs et les 5 pires rôles de Romain Duris
Devant la caméra du transgressif François Ozon, Romain Duris signe l’une de ses meilleures prestations dans ce film troublant et ambigu : "Une nouvelle amie".
Collection ChristopheL via AFP

"L'Arnacoeur", "En attendant Bojangles"… : les 5 meilleurs et les 5 pires rôles de Romain Duris

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En compagnie de Virginie Efira, Romain Duris occupe les écrans en ce début d’année dans le décevant « En attendant Bojangles », de Régis Roinsard. L’occasion de revenir sur sa carrière entamée en 1994 : ses nombreuses réussites mises en scène par de grands cinéastes et ses échecs tournés par des réalisateurs moins inspirés.

TOPS

5. « Nos batailles », de Guillaume Senez (2018)

Largué par sa femme et aux prises avec de nombreuses difficultés dans son entreprise où il lutte contre des supérieurs ne jurant que par l’ultralibéralisme destructeur, Olivier combat sur tous les fronts… Entre chronique intime et drame social, Guillaume Senez dirige Romain Duris dans ce film émouvant et offensif où l’acteur donne le meilleur de lui-même.

4. « Le péril jeune », de Cédric Klapisch (1994)

Coup d’essai et première réussite pour le comédien. Repéré lors d’un casting sauvage par Cédric Klapisch, Romain Duris, 20 ans, révèle son talent dans cette fiction nerveuse sur des adolescents dans tous leurs états délirants. Le cinéaste dirigera Romain Duris à de nombreuses reprises dans les années suivantes, entre autres dans L’auberge espagnole (2002) et Les poupées russes (2005).

3. « L’Arnacoeur », de Pascal Chaumeil (2010)

Romain Duris n’a rien contre les comédies, pourvu que ces dernières fassent preuve d’originalité et d’ambition. La preuve avec cette fiction singulière où il campe un « briseur de couple » professionnel confronté à une héroïne déroutante (Vanessa Paradis). 3,7 millions de spectateurs plébiscitent le film.

2. « Une nouvelle amie », de François Ozon (2014)

Veuf depuis peu et père d’un nourrisson, David tente d’échapper à la déroute et à la dépression en se transformant en… femme. Devant la caméra du transgressif François Ozon, Romain Duris signe l’une de ses meilleures prestations dans ce film troublant et ambigu. « Dans mon métier, je cherche toujours des expériences différentes, surprenantes, nous racontait l’acteur en 2014. Jouer une femme et essayer de rendre cette interprétation crédible et naturelle représentait un défi passionnant. J’ai toujours eu envie de m’y prêter, à condition que deux écueils soient évités : la comédie gratuite et que l’on me demande de jouer la folle. ». Mission doublement accomplie.

1. « De battre mon cœur s’est arrêté », de Jacques Audiard (2005)

Un jeune homme écartelé entre l’influence funeste de son père, un marchand de biens mafieux, et ses rêves de devenir pianiste… Noir c’est noir : dans ce film fiévreux et magnifique, Jacques Audiard met en scène un Romain Duris bouleversant. Le meilleur rôle de l’acteur à ce jour.

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***

FLOPS

5. « Arsène Lupin », de Jean-Paul Salomé (2004)

Dix ans après ses débuts dans Le péril jeune, de Klapisch Romain Duris, devenu une valeur sûre du box-office hexagonal, incarne le rôle-titre de cette super production « de prestige ». Hélas, l’académisme frappe à tous les étages de ce film sans invention qui ne rend jamais grâce à l’œuvre de Maurice Leblanc.

4. « Eiffel », de Martin Bourboulon (2021)

Les projets pharaoniques et les amours tumultueuses de Gustave Eiffel alors qu’il entreprend de bâtir la tour qui porte son nom… Dans ce biopic sans âme, le comédien se démène comme un beau diable pour incarner son illustre personnage. En vain.

3. « En attendant Bojangles », de Régis Roinsard (2022)

Les mille et un délires de Camille et Georges, un couple atypique qui, progressivement, flirte avec la folie, voire pire… Dans cette adaptation du best-seller homonyme d’Olivier Bourdeaut, Romain Duris et Virginie Efira, entre comédie et drame, cabotinent de concert et peinent à convaincre. Le premier ratage de l’année 2022 du côté du cinéma français.

Sortie le 5 janvier.

2. « Madame Hyde », de Serge Bozon (2017)

Une prof de physique timide se métamorphose suite à une mystérieuse expérience dans son laboratoire… Dans cette énième variation autour de L’étrange cas du docteur Jekyll et de Mr. Hyde, de Robert Stevenson, Isabelle Huppert et Romain Duris, hélas synchrones, s’adonnent à un fastidieux concours de grimaces et d’outrances et semblent beaucoup s’amuser. Ils sont les seuls.

1. « Fleuve noir », de Erick Zonca (2018)

Mais qu’est-il allé faire dans cette galère ? Face à un Vincent Cassel en roue libre dans la peau d’un flic toxique et alcoolo, Romain Duris, sous les traits d’un homme énigmatique et complexé, s’égare dans ce polar navrant qui ne lésine ni sur les clichés ni sur les surenchères. Un film de genre… du genre à oublier.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne