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Christelle Morançais, Catherine Vautrin, Jean Rottner : ces candidats qui lorgnent Matignon
De gauche à droite : Catherine Vautrin, Jean Rottner, Christelle Morançais.
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Christelle Morançais, Catherine Vautrin, Jean Rottner : ces candidats qui lorgnent Matignon

Dépasser la Borne

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Emmanuel Macron n’a pas pipé mot ce mercredi 22 juin du sort réservé à la Première ministre Élisabeth Borne, fragilisée depuis les appels à sa démission lancés par les oppositions. Un sursis, qui incite nombre de candidats de droite à formuler le vœu timide de poser leurs valises à Matignon.

La Première ministre Élisabeth Borne a affirmé ce jeudi soir sur LCI ne pas se « poser de questions » quant à son avenir à Matignon. Pourtant, depuis les appels à sa démission lancés par les oppositions et le silence d’Emmanuel Macron lors de son allocution ce mercredi quant au sort réservé à l’équipe gouvernementale, la période d'essai d’Élisabeth Borne pourrait bien prendre fin. Et même si pour l’heure le poste n’est pas encore vacant, on dénombre déjà plusieurs candidats à sa succession sur la ligne de départ.

Catherine Vautrin

Déjà pressentie pour faire son entrée à Matignon, la présidente du Grand Reims (Marne), ne cesse lancer des appels de phares en direction de la Macronie. Dans un entretien accordé à Libération ce lundi 20 juin, l’élue LR a appelé son parti à rejoindre une coalition autour de la majorité présidentielle en vue de la formation « d’un pacte de gouvernement ». Une proposition singulière et contestée, alors que le chef des Républicains Christian Jacob, avait répété que le parti de droite refusait d'entrer dans « toute logique de pacte » même s'il ne sera « jamais » dans « le blocage des institutions ».

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Si pour l’heure Catherine Vautrin laisse planer le doute quant à son ambition personnelle, elle a d’ores et déjà les yeux rivés vers la rue de Varenne. Convaincue d’être nommée cheffe du gouvernement en mai dernier après de longues tractations avec l’Élysée, l’ex-députée avait commencé à constituer son cabinet et à plancher au gouvernement… avant d’être finalement recalée, comme le révélait Marianne.

Jean Rottner

Chaque jour un peu plus Macron-compatible, le président du conseil régional du Grand Est, Jean Rottner, appelle comme sa camarade les LR à travailler avec le président et l’exécutif « pour éviter les blocages » a-t-il confié à nos confrères du Parisien ce vendredi 24 juin. Pour le bon fonctionnement de sa région, mais aussi des autres collectivités territoriales il faut, dit-il, « un gouvernement qui fonctionne » et une Assemblée qui ne soit pas « les jeux du cirque » ni « une piste de sumo ».

Dans une autre interview accordée au Figaro le 13 avril dernier, le Mulhousien avait déjà formulé le souhait de voir son parti collaborer avec Emmanuel Macron, en cas de victoire à l’élection présidentielle. « S'il est réélu, il va falloir travailler avec Emmanuel Macron » avait-il alors estimé. Comme sa collègue Rémoise, l’élu entend « apporter des solutions » et n’exclut pas « potentiellement » participer au gouvernement, a-t-il encore déclaré au Parisien. Un message presque entendu : parmi les noms qui circulent pour remplacer Brigitte Bourguignon à la tête du ministère de la Santé, le sien est régulièrement cité. Mais se voulant l’artisan d’une telle coalition, l’appétit de Jean Rottner pourrait être plus grand et aller jusqu’aux portes de l'Hôtel de Matignon.

Christelle Morançais

Également citée parmi les prétendants à la tête de l’exécutif après la réélection d’Emmanuel Macron en avril dernier, la présidente LR de la région Pays de la Loire lorgne aussi le poste de Premier ministre. En marge d’une séance du Conseil régional, Christelle Morançais n’a pas caché son envie de voir sa formation politique agir au côté du chef de l’État, quitte à former une coalition avec la majorité. « Je veux être du côté de la solution et non du problème » a-t-elle déclaré ce jeudi 23 juin dans l'assemblée régionale.

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Tout comme les autres membres du casting, elle n’en est pas à sa première main tendue. À l’issue du second tour des élections législatives, le dimanche 19 juin, la Mancelle avait dit vouloir « bâtir avec Emmanuel Macron un contrat de gouvernement ». Une volonté affichée, d’entrer dans la danse avec les marcheurs. Reste à savoir si elle sera payante pour lui permettre d’être nommée cheffe du gouvernement.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne