Les listes et annuaires de médecins jugés « sûrs » ou, a contrario, « problématiques », se multiplient. Les mots d’ordre : bienveillance, non-discrimination, adaptation aux microparticularismes. À un point tel que les compétences médicales semblent devenir secondaires aux yeux de certains patients.
Sur une « carte des soignant.e.s » disponible sur son site officiel, le collectif militant antigrossophobie « Gras politique » a entrepris de référencer plusieurs centaines de médecins jugés « safe » (« sûrs », en français) et « non-safe » (entendre « problématiques »). établie à partir de moult témoignages anonymes de patients indignés, la liste qui répertorie les « non-safe » précise : « Soignant.es, vous êtes sur cette liste car vos usager.e.s ont rapporté des comportements, des actes ou des maltraitances grossophobes. » Des listes similaires de médecins existent chez des collectifs féministes et transgenres. Ils recommandent surtout des praticiens jugés « positifs » souvent pour leur promptitude à la prescription et à la pose d’un diagnostic.
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