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À l'Élysée, la « théorie Rey » a d'abord été prise pour une mauvaise plaisanterie, malgré son succès sur les réseaux sociaux.
À l'Élysée, la « théorie Rey » a d'abord été prise pour une mauvaise plaisanterie, malgré son succès sur les réseaux sociaux.
Luc Nobout / IP3 / MaxPPP

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De la "théorie Rey" à l'affaire Jean-Michel Trogneux... Cette rumeur qui inquiète l’Élysée

Trop fou

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Confronté depuis trois ans à la théorie selon laquelle Brigitte Macron serait en réalité un homme, Emmanuel Macron a fini par se dire « blessé » par les « fadas ». Une réaction qui tient sans doute de raisons tant personnelles que géopolitiques.

Une histoire encore bien plus folle qu’il n’y paraît. Comme une matriochka de plusieurs histoires démentes emboîtées les unes dans les autres. Tout est né en 2021 dans le cerveau de Natacha Rey, ancienne employée d’un magasin bio et « enquêtrice internet ». Grâce à la généalogie en ligne, à son imagination et à une poignée de photos d’archives, elle échafaude sa « théorie », qui va connaître un succès mondial. « Des fadas », a réagi pour la première fois publiquement Emmanuel Macron le 8 mars, en marge de la Journée internationale des droits des femmes, dénonçant les « fausses informations et scénarios montés » faisant de son épouse une personne transgenre.

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Un changement de pied de la communication présidentielle, puisque, depuis trois ans, la ligne de l’Élysée était de ne pas bouger pour éviter d’accréditer la rumeur. « Face à ce phénomène, tout ce qu’on est amené à dire est retourné et réinterprété à l’infini », explique Me Jean Ennochi, l’avocat du couple Macron, persuadé jusque-là que « tout s’éteindra[it] naturellement ». Sauf que, sur fond de tensions avec la Russie et d’agitations malveillantes sur Internet, le camp présidentiel constate que la « fake news » a désormais échappé au « petit réseau de ses concepteurs originaux ». « On redoute les “robots” russes, pour lesquels Macron est une cible, sans parler des conspirationnistes américains, qui ont relayé massivement la rumeur ces derniers jours », confie un ancien de l’Élysée.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne