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Après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a demandé aux élus d’observer une minute de silence
Après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a demandé aux élus d’observer une minute de silence
AFP

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Bernard Accoyer : "Les minutes de silence à l'Assemblée interrogent la place de l'émotion dans la société"

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La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a demandé aux députés d’observer une minute de silence après la mort de Nahel, 17 ans, tué mardi 27 juin par un policier à la suite d’un refus d’obtempérer. Si cette décision n’a pas fait débat, force est de constater l'augmentation des minutes de silence dans l’hémicycle, ces dix dernières années. Ancien président de l'Assemblée nationale de 2007 à 2012, Bernard Accoyer, répond aux questions de « Marianne ».

Députés et membres du gouvernement ont observé, ce mercredi 28 juin, une minute de silence dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir de police ce mardi 27 juin. « Le décès du jeune Nahel, âgé de 17 ans, survenu hier à Nanterre suscite une forte émotion dans le pays. Il conviendra de faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame », a déclaré la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet , en invitant les députés à observer cette minute de silence « en mémoire de Nahel, en soutien à ses parents, et à ses proches ».

Si cette décision n’a pas fait débat chez les élus au vu de la situation – « les conditions légales d’utilisation de l’arme ne sont pas réunies » a affirmé le procureur de la République à Nanterre, Pascal Prache, ce jeudi 29 juin – force est de constater l'augmentation du nombre des minutes de silence au Palais-Bourbon au cours de la décennie écoulée. En s'en tenant seulement aux dernières semaines, les parlementaires se sont recueillis en hommage aux victimes de l'attaque d'Annecy du 8 juin, ont fait silence pour l’infirmière et les trois jeunes policiers morts percutés par un chauffard le 23 mai, et se sont encore tus le 11 avril, deux jours après l'effondrement mortel de plusieurs immeubles à Marseille. La semaine dernière encore, le député LFI Aymeric Caron demandait à ses collègues de respecter une minute de silence en mémoire des victimes du naufrage d’un navire transportant 750 migrants au large des côtes grecques, le 14 juin. Sauf que sa requête a cette fois été retoquée par la présidente de l’Assemblée qui s’y était alors opposée au motif que le parlementaire n'avait pas respecté la marche à suivre en pareil cas.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne