Pas besoin de graphismes toujours plus poussés, encore moins de « réalité virtuelle » : le nouvel opus de la célèbre licence japonaise, sorti le 20 octobre, propose une aventure inédite bien qu'entièrement conçue en deux dimensions. Une franche réussite, qui a de quoi rendre nostalgique des jeux vidéo de plateformes des années 1990.
Retour aux fondamentaux. Après le succès de son adaptation sur grand écran il y a six mois, le plus célèbre des plombiers moustachus revient casser des briques sur consoles avec Super Mario Bros Wonder, disponible depuis le 20 octobre en exclusivité sur Nintendo Switch. Si la franchise japonaise nous avait habitués, ces dernières années, à ses univers fluides et tridimensionnels (3D) – comme dans Super Mario Odyssey sorti en 2017 –, elle a décidé de revenir à sa recette emblématique pour ce nouvel opus : de bonnes vieilles plateformes entièrement conçues en 2D, où le personnage avance à l'horizontale, de gauche à droite. Une formule qui n'avait plus été proposée depuis plus de dix ans, ayant de quoi rendre nostalgique des jeux vidéo classiques des années 1990.
Ces nouvelles aventures, qui s'étalent sur une quinzaine d'heures de jeu et possèdent une version multijoueur ainsi qu'un mode en ligne, reprennent donc les bases de la licence : des « stages » (différents mondes) de niveau plus ou moins difficile à enchaîner, des pièces et des champignons à récolter en sautant et, bien sûr, des monstres à éliminer – tels les fameux Goomba et Koopa. Chaque partie se conclut, comme le veut la tradition, lorsque le personnage atteint et capture le drapeau de Bowser, le plus mythique des méchants de Nintendo, ennemi éternel de Mario.
Ventes déjà historiques
Pour autant, Wonder ne pourrait être résumé à un Super Mario Bros simple et basique, « comme à l'époque ». Malgré son retour aux sources, la franchise a su se renouveler grâce à un florilège de nouveautés : une intrigue qui se déroule dans le Royaume des fleurs (et non plus des champignons), une multitude de personnages jouables (Luigi, Peach, Daisy ou encore Toad), des « badges » permettant de se doter de pouvoirs particuliers (comme courir très vite ou flotter dans les airs), une transformation inédite en éléphant… Même des détails qui peuvent paraître anodins, comme les chemins secrets en arrière-plan de l'écran ou les nouvelles animations au moment de plonger dans un tuyau vert, ont de quoi enthousiasmer les adeptes de jeux vidéo, tout en dépoussiérant un gameplay (jouabilité) bientôt quadragénaire.
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Disons le donc tout net : Super Mario Bros Wonder est une franche réussite, en témoigne son départ fulgurant – le meilleur de son histoire en Europe – dans les classements de ventes et les critiques plus qu'élogieuses – « le meilleur de la série depuis presque 15 ans » pour jeuxvidéo.com ou encore « une refonte magique » selon le Journal du Geek – de la presse spécialisée. À l'ère des surproductions sur consoles dernières générations, des graphismes toujours plus poussés ou encore de la « réalité virtuelle », la franchise phare de Nintendo prouve que l'on peut faire du neuf avec du vieux, du bon travail avec des choses simples. La voilà, la formule idoine pour combler à la fois les adolescents, les adultes… et surtout les adulescents.
