Après le refus de leur direction de voter les motions de censure, lundi 20 mars, après l'activation du 49.3 par le gouvernement, trois sections jeunes des Républicains se sont autodissoutes et/ou ont démissionné collectivement du parti. Les premières conséquences visibles de plusieurs années de tiraillement entre la majorité présidentielle et le Rassemblement national.
De nouvelles proies pour ceux qui prétendent supplanter LR. Après les sections jeunes Les Républicains du Morbihan, le 20 mars, et d'Ille-et-Vilaine le 23 mars, au tour de celle de la Manche, le 26 mars, de s'opposer frontalement à la rue de Vaugirard. Dans un communiqué, ses membres annoncent leur démission collective du parti après le refus de la direction LR de voter les motions de censure soumises à l'Assemblée lundi 20 mars, à la suite de l'activation de l'article 49.3 par Élisabeth Borne pour faire adopter la réforme des retraites .
« En approuvant cette réforme, à l'encontre des besoins et attentes de plus de deux tiers des Français, mais à l'écoute des marchés financiers, les élus LR concernés sont allés, à notre sens, à l'encontre de leurs fondements historiques et originels : ceux du général de Gaulle, ceux du RPR, ceux, en définitive, d'une droite populaire à l'écoute des Français », font valoir les représentants de la Manche. À noter que cette démission ne signifie pas la dissolution de la section, contrairement à celles du Morbihan – votée à l'unanimité de ses membres – et de l'Ille-et-Vilaine.
