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"La levée de boucliers qu’a suscitée le message de sympathie de Jean-Luc Mélenchon à Adrien Quatennens, sans nul souci de la victime, Céline, va bien au-delà de la dénonciation d’une maladresse. Le geste du leader des Insoumis témoigne d’une incompréhension profonde des enjeux du moment", estime Jacques Julliard.
"La levée de boucliers qu’a suscitée le message de sympathie de Jean-Luc Mélenchon à Adrien Quatennens, sans nul souci de la victime, Céline, va bien au-delà de la dénonciation d’une maladresse. Le geste du leader des Insoumis témoigne d’une incompréhension profonde des enjeux du moment", estime Jacques Julliard.
Crédit photo : Hannah Assouline.

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"Au-delà des violences faites aux femmes, c'est le déni des Insoumis qui est en cause"

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Il existe dans le leader insoumis une double postulation. La première à se comporter en social-démocrate de gauche ; la seconde, à s’affirmer révolutionnaire professionnel. Mais comme il n’y a pas en France de révolution en vue, même à horizon lointain, il se conduira en « bousculeur ».

Est-ce la chute de la maison Mélenchon ? L’avènement de la maison Rousseau (Sandrine, pas Jean-Jacques) ? Le fait est que l’omission de la victime féminine, Céline, dans le message de réconfort envoyé par le chef de La France insoumise à son lieutenant, Adrien Quatennens, a déclenché dans l’opinion et au parti des Insoumis lui-même une houle si puissante qu’elle paraît ébranler ce dernier jusque dans ses fondations. Il est vrai que ces fondations ne sont guère profondes. Ce n’est certes pas la première fois en France que les extrêmes dominent les modérés à l’intérieur de la gauche (par exemple les communistes tout au long de la IVe République), mais c’est tout de même la première fois qu’un grand parti libertaire se forme sur la frange gauche de la gauche, au point de dominer les éléments sociaux-démocrates ou libéraux.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne