Plus de six mois après le sacre de l’Argentine, le droit des travailleurs étrangers ne semble pas avoir progressé au Qatar. Profitant des lendemains de fête moins médiatisés, les entreprises continuent ou ont repris leurs abus envers une main-d’œuvre toujours aussi corvéable à merci.
Les célébrations sont terminées à Doha. Les immenses stades construits pendant plus d’une décennie trônent telles des verrues dans le paysage urbain qatari. En attendant leurs reconversions, la main-d’œuvre étrangère , représentant 90 % de la population, souffre toujours d’une absence de droits. Alors que l’attention internationale est retombée, des milliers d’ouvriers, d’agents de sécurité, de domestiques et de chauffeurs subissent le vol de leur salaire, le non-paiement de leurs heures supplémentaires ou encore l’impossibilité de changer d’emploi librement.