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Présidentielle : comment Zemmour et Le Pen tentent de séduire les milieux d'affaires
Marine Le Pen déploie moins d’énergie pour donner des gages à l’establishment, elle qui a déjà critiqué l’« ultralibéralisme » de Zemmour.
Reuters / Sipa

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Présidentielle : comment Zemmour et Le Pen tentent de séduire les milieux d'affaires

Opération notabilisation

Par Clément Fayol et

Publié le

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Programme économique taillé pour les patrons et les clubs d’affaires côté Éric Zemmour, gommage des mesures les plus irritantes pour Marine Le Pen. Les deux candidats ne ménagent pas leurs efforts pour convaincre un milieu qui a honte d’être d’accord avec eux ou qui les ignore.

Un appartement cossu du centre de Paris. Perché sur une chaise haute, Éric Zemmour fait face à une trentaine de personnes. Ce sont des adhérents de Contribuables associés, un lobby en guerre contre tout ce qui ressemble à un impôt. Ce 22 février, le candidat est venu répondre à leurs questions, et l’échange est pour le moins courtois. « Nous sommes écrasés d’impôts, de taxes, de charges sociales » flatte-t-il d’emblée, avant d’énumérer ses propositions : réserver les allocations aux Français, simplifier les échelons territoriaux, supprimer les impôts de production, exonérer de droits de succession la transmission d’entreprises familiales, privatiser France 2 et France Inter… Le candidat ne va pas jusqu’à s’attaquer aux régimes spéciaux de retraite ou abroger l’impôt sur la fortune immobilière (qui a succédé à l’ISF), ce qui suscite quelques moues. Mais, globalement, il caresse la salle dans le sens du poil. « Nous avons vraiment la même philosophie » assure-t-il au directeur de l’association, en expliquant que la meilleure façon d’améliorer le pouvoir d’achat est d’abaisser les « charges ».

La « bourgeoisie patriote » dans le viseur

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne