Selon un sondage, 51 % des gens interrogés pensent qu’il y a, au sein de la Nupes, des dissonances qui vont la faire voler en éclats. La raison de ce pessimisme de la population, qui contraste avec l’optimisme des militants : principalement, bien que le sondage ne le dise pas, les problèmes de politique étrangère. L'édito de Jacques Julliard.
Les partis de gauche réunis dans un intergroupe Nupes ont consacré les derniers jours du mois d’août à ce qu’ils appellent leurs universités d’été. Au passage, cette appellation en dit long sur l’idée qu’ils se font de l’Université et peut expliquer en partie la profondeur de la crise de l’enseignement en France. Principal sujet de discussion de ces gauches : leur unité. L’élection de 131 députés Nupes a été pour tous une heureuse surprise ; chez les socialistes, avoir sauvé une trentaine de sièges a engendré une douce euphorie, fondée sur le soulagement d’avoir échappé à un désastre total ; chez les Insoumis, avoir remporté 75 sièges a surpris jusqu’à Jean-Luc Mélenchon, qui, au départ, n’avait pas cru devoir s’embarquer sur ce rafiot.