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Condamnations pour blasphème : au Maroc, critiquer l'Islam, c'est s'attaquer au roi
Mohamed VI, roi du Maroc
AFP

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Condamnations pour blasphème : au Maroc, critiquer l'Islam, c'est s'attaquer au roi

Liberté d'expression

Par Ahmed Ben Nasser

Publié le

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Au Royaume de Mohammed VI, critiquer les préceptes de la religion d'État revient à remettre en cause la légitimité de plusieurs textes du Code pénal mais aussi celle du Trône lui-même. Fatima Karim, une blogueuse de 39 ans qui a commenté de manière satirique des versets du Coran, en a récemment les frais et a été condamnée à deux ans de prison ferme… et elle n'est pas seule dans ce cas.

La justice marocaine a condamné, lundi, une blogueuse de 39 ans à deux ans de prison ferme pour avoir, sur Facebook, commenté de manière satirique des versets du Coran et des hadiths du prophète Mahomet. Fatima Karim, originaire de Oued Zem, à 139 kilomètres au sud de Rabat, a fait les frais de l'article 267-5 du Code pénal marocain qui dispose que « quiconque porte atteinte à la religion musulmane » peut être puni de six mois à deux ans de prison ferme. Le texte prévoit même une peine de cinq ans si l'infraction est commise en « public », et ce « y compris par voie électronique ».

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