De l’autre côté des Alpes, l'été a été marqué par plusieurs affaires de viols collectifs perpétrés par de jeunes Italiens sur des adolescentes. Cruel et terrifiant rappel de la condition féminine en Italie, et du mépris nourri à leur égard par des hommes de toutes les générations. Ces faits-divers relancent du même coup le débat sur la castration chimique qu’une partie du gouvernement d’extrême droite veut insérer dans le Code pénal.
Il fait très chaud le 7 juillet dernier à Palerme . L’air est moite, la nuit, tropicale. Ce soir–là, Francesca, une jeune sicilienne de 19 ans, rencontre un copain, Angelo Flores qui l’invite à prendre un verre avec six autres garçons. Le plus jeune n’a pas encore fêté ses 18 ans, les autres ont entre 18 et 20 ans. « Donne lui bien à boire, nous, on s'occupe du reste » disent les Siciliens au barman. Après quelques verres bien tassés, Francesca se rend compte qu’elle est en train de sombrer. Elle demande au barman de ne plus lui donner d’alcool. Mais il ne l’écoute pas et les garçons obligent Francesca à boire. « Encore un, juste un » disent-ils en rigolant. Puis, ils la soulèvent et l’emmènent ou plutôt, la trainent jusqu’à un chantier abandonné en plein centre ville. Ils la déshabillent et la violent à tour de rôle, en la frappant pour la faire taire et l’obliger à subir leurs assauts. Le plus âgé, Angelo Flores qui a 22 ans, filme la scène.