Abasourdie par la sévérité de la peine et son inéligibilité pour 2027, Marine Le Pen a affirmé qu’elle continuerait le combat judiciaire pour pouvoir se présenter à la prochaine présidentielle. Mais la décision de la justice constitue un coup de Trafalgar pour le RN et alimente déjà les divisions sur la stratégie à suivre.
Est-ce la fin d’une carrière politique entamée en 1986, lorsque Marine Le Pen adhère, à l’âge de 18 ans, au Front national ? Avant la décision rendue ce lundi 31 mars par le tribunal correctionnel de Paris, la triple candidate (et double finaliste) à l’élection présidentielle admettait en privé que la justice pouvait décider de sa « mort politique ». Comme pour ignorer ce risque, elle assurait ne pas penser à l’éventualité d’une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, ne voyant « pas l’intérêt de supputer à l’avance ». La voilà désormais obligée de composer avec la réalité d’un passage vers l’Élysée bloqué.