Une campagne de La France insoumise (LFI) mettant en scène l'éditorialiste de France Télévisions Nathalie Saint-Cricq, aux opinions présumées contraires, a entraîné ce jeudi 29 février une saisine de la justice par le groupe audiovisuel public.
« Nathalie Saint-Cricq vote. Et vous ? » L'éditorialiste de France Télévisions s'est retrouvée au cœur d'une campagne d'inscription sur les listes électorales de La France insoumise (LFI). Mais la mise en scène de cette dernière à des fins de propagande électorale pour le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon n'est pas passée puisqu'elle a entraîné… une saisine de la justice par le groupe audiovisuel public ce jeudi 29 février.
« Les attaques politiques contre les journalistes qui exercent librement leur métier sont inacceptables. Nous ne pouvons pas laisser passer : France Télé saisit la justice », a indiqué sur X Delphine Ernotte Cunci, patronne du groupe. Interrogé par l'Agence France-Presse, le coordinateur national de LFI Manuel Bompard a assuré qu'« il n'y a strictement aucune attaque ou mise en cause personnelle dans cette campagne ».
« Il s'agit seulement de sensibiliser les Français à l'inscription sur les listes électorales. Mme Ernotte ferait mieux d'utiliser les moyens du service public pour faire une campagne d'information à ce sujet plutôt que de s'en prendre à la France insoumise », a contre-attaqué le responsable politique Insoumis.
Cette campagne des Insoumis, photo de Nathalie Saint-Cricq à l'appui mais aussi d'autres personnalités, tels que Christophe Barbier ou Vincent Bolloré, a suscité des réactions dans la majorité présidentielle et à droite.
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« Ces messages de la France insoumise contre des journalistes sont insupportables. Monsieur Mélenchon et ses amis détestent la liberté. Ils sont un danger pour la France ! », a tweeté Éric Ciotti, président de LR , en citant les affiches présentant Nathalie Saint-Cricq et Pascal Praud, présentateur vedette de la chaîne CNews.
Éric Ciotti a lui-même été ciblé ensuite par LFI pour qu'il n'y ait « pas de jaloux », selon un tweet du mouvement : « Éric Ciotti vote. Et vous ? » « Les riches », « les racistes » et encore « les golfeurs » ont également été épinglés, pour cette campagne d'incitation à s'inscrire sur les listes électorales.
