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Le porte-conteneurs Maersk Emerald, au port d'Oakland, le 12 juillet 2018.
Le porte-conteneurs Maersk Emerald, au port d'Oakland, le 12 juillet 2018.
Ben Margot / AP / Sipa

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CMA CGM, MSC, Maersk : quand les géants du fret dépensent sans compter pour se diversifier

Les nouveaux saigneurs de la mer (3/6)

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Avec leurs mégaprofits accumulés pendant le Covid, les géants du commerce maritime ne lésinent pas sur les moyens (quitte à jouer la surenchère) pour se diversifier en mer, sur terre, et même dans les airs. Leur ambition : régner en maîtres sur la logistique mondiale.

Il y a ceux que la crise du Covid n’a pas épargnés. Et ceux qu’elle a remis en selle, avec de juteux profits à la clé. Parmi ces rares privilégiés : les compagnies maritimes, qui, de Maersk à MSC, en passant par CMA CGM, ont vu leur chiffre d’affaires exploser. Un miracle ? Pas tout à fait. Si en pleine pandémie les déplacements se sont taris, la demande en biens manufacturés n’a cessé de croître, engendrant une hausse du transport maritime.

Jouer la surenchère

Tandis que les marchandises s’entassaient dans les ports, faute de conteneurs pour les acheminer, les armateurs n’ont pas hésité à jouer la surenchère, imposant à leurs clients des prix démentiels. « Ils ont été multipliés par dix, passant pour un conteneur de 2 000 jusqu’à… 15 000 dollars ! », détaille Pierre Cariou, professeur d’économie maritime et portuaire à Kedge Business School. Avec un résultat net estimé à 24,9 milliards de dollars en 2022, le français CMA CGM engrangeait ainsi plus de profits que TotalEnergies ou LVMH !