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Derrière la censure de Mediapart, l'étrange ordonnance pré-écrite par la défense de Gaël Perdriau
Les avocats de Gaël Perdriau sont parvenus à obtenir du tribunal de Paris la censure de Mediapart, via une procédure d'urgence. Mais ils auraient dicté leurs termes à la juge qui a signé l'ordonnance.
Véro Martin / Hans Lucas via AFP

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La censure de Mediapart a-t-elle été réalisée sous la dictée de la défense de Gaël Perdriau ? Pour forcer le journal à ne pas publier ses révélations, une magistrate s'est contentée de reprendre, en la datant et la signant, une ordonnance de censure rédigée à l’avance par les avocats du maire de Saint-Etienne. Une pratique courante dans les contentieux civils, mais curieuse dans les affaires de liberté de la presse, domaine dans lequel une telle ordonnance n'avait jamais été employée. Conséquence : ce seraient les avocats de Perdriau qui auraient fixé eux-mêmes le montant de l'amende contre Mediapart…

Quelle mouche a piqué le tribunal de Paris ? Mediapart s’apprêtait vendredi à publier de nouvelles révélations sur Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne déjà tourmenté par le scandale du chantage à la sextape. Mais surprise : le même jour, une magistrate a ordonné la censure préventive du journal d’investigation. Du jamais-vu, a-t-il été répété partout, au premier chef par Edwy Plenel, directeur de Mediapart, qui dénonce sur le site une « procédure d’exception » et l’usage « d’une arme d’Ancien Régime contre la liberté de la presse ».

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne