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Eric Ciotti, le 28 janvier 2019 à l'Assemblée nationale
Eric Ciotti, le 28 janvier 2019 à l'Assemblée nationale
NICOLAS MESSYASZ / SIPA

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Postes à l’Assemblée : les LR risquent de se retrouver "à poil"… sauf s’ils topent avec le RN

Dilemme

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La commission des finances du Palais-Bourbon doit élire son président jeudi. Un scrutin à gros enjeu : à moins de voter pour le candidat RN, la droite n’a d’autre choix que de laisser gagner l’insoumis Éric Coquerel. À ce choix cornélien s’ajoute la perspective, pour LR, de perdre la questure, véritable tour de contrôle de l’Assemblée.

La droite a sauvé les meubles aux législatives. En sera-t-il de même à l’Assemblée nationale ? « C’est le flou artistique complet. On peut se retrouver complètement à poil », s’inquiète Philippe Gosselin, député Les Républicains de la Manche et bon connaisseur des arcanes du Palais-Bourbon. « En 2017, déjà, on s’était fait sucrer la questure par Thierry Solère avant de la récupérer un an après. Tous les coups sont possibles. »

Ces réflexions, que beaucoup partagent au sein du groupe LR, découlent d’un constat simple. Dans la dernière législature, la droite occupait quatre postes stratégiques dans l’organigramme de la chambre basse : elle risque bien de n’en conserver qu’un seul. Il y avait d’abord la présidence de la commission des finances, détenue par Éric Woerth … qui s’en est allé rejoindre la Macronie. Deux des six vice-présidences de l’Assemblée étaient trustée par Annie Genevard et Marc Le Fur. Leur collègue Éric Ciotti occupait, enfin, l’un des bureaux de la questure – sorte de trésorerie de l’Hôtel de Lassay. Laquelle, au passage, assure à ses trois locataires un train de vie et des émoluments bien supérieurs à ceux d’un simple député. Parenthèse close.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne