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Covid : l’État veut interdire les affiches antivax visibles dans les rues de Toulouse
L'affiche située à Saint-Orens-de-Gameville.
Twitter - Jererim

Covid : l’État veut interdire les affiches antivax visibles dans les rues de Toulouse

Complotisme

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La secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Sonia Backes, a annoncé avoir demandé au préfet de la Haute-Garonne « d’utiliser les voies de droit appropriées » pour faire retirer les affiches aux slogans anti-vaccins placardées sur des panneaux publicitaires privés de la métropole toulousaine.

Face à l'impuissance des pouvoirs locaux, l'État prend la main. La campagne d’affiches aux slogans anti-vaccins contre le Covid-19, proliférant sur des panneaux publicitaires privés de Toulouse et de sa métropole ces dernières semaines, va être interdite. « J'ai demandé au préfet d'utiliser les voies de droit appropriées pour la faire cesser. Un arrêté d'interdiction sera pris », a annoncé la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Sonia Backes, sur Twitter ce vendredi 19 août.

Le sujet avait déclenché de vives réactions sur les réseaux sociaux, après qu’un tweet, relayé des milliers de fois, a évoqué la présence de « 100 affiches » dans la Ville rose. Sur celles-ci figuraient des messages comme « un accident cardiovasculaire pour 100 injections. La santé de nos enfants vaut plus que des vaccins expérimentaux ».

Le procureur saisi

Si la mairie de Toulouse avait comptabilisé une dizaine d’affiches de ce genre présente dans la municipalité jusque-là, elle n’avait pas les moyens de les faire retirer, les panneaux publicitaires sur lesquelles elles sont affichées appartenant à des sociétés privées. Ce mercredi 17 août, la préfecture de Haute-Garonne, notamment interpellée par l’Ordre des médecins, avait déjà déclaré s’être saisie de l’affaire, aux côtés de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie.

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Deux jours plus tard, le gouvernement a pris la parole, appelant à stopper cette campagne de « désinformation ». Un signalement a également été « adressé au procureur de la République », a précisé la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne