Plusieurs listes ont prévu de se disputer aux prochaines élections européennes un petit créneau centriste, proeuropéen et écologiste. Une multiplication des candidatures qui, au-delà de perdre les électeurs, risque bien de compliquer la tâche de ces modestes formations politiques sur le plan financier.
C’est un sacré charabia dont la vie politique a le secret. « Europe Territoires Écologie », « Écologie positive et territoires », « Écologie au centre » : voilà l'intitulé de quelques-unes des listes aux tendances centristes, écologistes et pro-UE qui ont annoncé leur participation aux prochaines élections européennes. Une myriade de petites formations politiques se disputent ce segment électoral pour le 9 juin prochain… au risque de perdre les électeurs qui ont déjà du mal à s’intéresser à ce scrutin.
Sur cette ligne de départ très embouteillée, figurent le maire de Neuilly Jean-Christophe Fromentin et le sénateur du Tarn Philippe Folliot. Les deux larrons ont décidé d’unir les forces de leurs deux micropartis politiques, Territoires en Mouvement et l’Alliance Centriste, pour lancer une liste menée par l’élu du 16e arrondissement parisien Gilles Mentré. « On ne voulait pas que ces européennes soient préemptées par les fausses pistes du Rassemblement national (RN) ou par un référendum pour ou contre Macron », explique Philippe Folliot. Intitulée « Le Centre », la liste propose qu’à l’avenir les députés européens soient élus au niveau des départements.